Savoir Maîtriser son Esprit

 

Savoir maitriser son esprit

 

Le Shen (l'esprit) possède une partie innée.

Il se compose de l'intelligence innée, des sentiments, de l'affectivité, de l'attraction-répulsion et du caractère inné. Le Shen gère la réception des informations et la mise en mémoire. Mais aussi la pensée, la réflexion et la décision. Il est en relation direct avec notre conscience.

Le Shen est le maitre de toutes les émotions. Chaque excès émotionnel pourra ainsi toucher l'esprit.

Ou observe t-on le Shen ? Avant tout dans les yeux. Si ceux-ci sont fixes, s'ils ont perdu leurs mobilité et leurs éclat, on dira que la personne a perdu son Shen.

 

  

Le Shen est en relation à soi d’abord, puis à l’autre et enfin à l’univers.

 

« Nourrir le Shen est la tâche suprême,
nourrir le Corps est utile, quoique secondaire »

Huang Di.

 

 En relation avec le Cœur, il coordonne le psychisme et configure l’être humain. C'est la conscience organisatrice qui permet la cohérence de l'activité organique. Il correspond à l'élément FEU

 

 

Le Shen est l’Esprit : la conscience acquise durant les premières semaines, les premiers mois, les premières années de vie.

Il est responsable de la cohérence de la personnalité, c’est lui qui donne à l’être humain la capacité de gérer les situations les plus difficiles dans les meilleures conditions au milieu environnant, en tenant compte des énergies intérieures et extérieures. 

Il fournit le juste équilibre, et s’il fonctionne correctement, l’esprit est clair, le discours intelligible. Il se manifeste alors, sous forme d’expression créatrice et de communication résultant de l’harmonie de tous les organes internes. 

Il est nécessaire d'entretenir et de cultiver son Shen toute sa vie durant, afin d’éviter que celui-ci se détache de son corps entraînant à sa suite la disparition du Hun, du Po...et donc la mort.

Il est également fondamental d’apprendre à commander, concentrer son Shen. Les activités comme la relaxation, la méditation, des Qi Gong, le Taï Chi Chuan... tendent vers cette maîtrise du Shen, pour qu’au terme de sa vie terrestre, on puisse vivre en toute sérénité et en toute quiétude les différentes étapes de la mort ou plutôt du passage vers autre chose, c’est à dire une mort naturelle (passage naturel de l’état matériel, visible, palpable, vers un état de vide).

Le Shen commence donc à s’échapper du corps suivi naturellement du Hun. S’il persiste en la personne un état conflictuel, s’il est tendu par des problèmes psychologiques qu’il n’a pas réussi à résoudre, le Hun risque d’être retardé dans son départ. Ensuite le Po accompagne dans sa décomposition progressive.

L’Esprit peut quitter le corps alors que le Hun et le Po demeurent.

Ce sont le coma ou la perte de la conscience. Cet état peut durer quelques minutes, quelques mois ou même plusieurs années.

 

 

HUN

Le Hun "Esprit de naissance" est l’âme (la nature innée) qui est Yang (proche du Qi) en relation avec le Foie.

 

 

Le BOIS, 

C'est le Génie des nuages, la lumières de la conscience et de la raison.

Après la mort le Hun devient Shen, Esprit, pour revenir au Tao.

 

 

Il se rapporte à l’Esprit, c’est en quelque sorte le précurseur de l’Esprit qui existant avant la vie, va être transmis par les générations précédentes.

Il génère des projets et donne toute sa richesse à l’inconscient (rêves, désirs...).

 

Normalement le Hun « alimente », « retient » le Shen , s’il disparaît le Shen ne sera plus contrôlé, il aura perdu son maître : c’est ce que l’on appelle la folie ou la démence observée chez les personnes âgées. 

Il en est ainsi de la maladie d’Alzheimer ou la perte du Hun se manifeste par des troubles de la mémoire, une hypersomnie, un état égocentrique, de la gloutonnerie, un incontinence urinaire ou fécale..

Une explication de la démence sénile : la personne âgée étant de plus en plus isolée, n’a plus de points de repère et perd progressivement toute raison de vivre. Si elle a peur de la mort, elle va être retenue physiquement sur cette terre.

Le Shen, le Po sont toujours présents, par contre le Hun se détache épisodiquement ou définitivement du corps.

Il est une force dynamique qui déclenche les impulsions nécessaire pour entreprendre une action.

Il est en relation avec l’atavisme, l’instinct héréditaire, la force de la parole, les pulsions, les passions. Il contrôle l’imagination et il est l’affirmation de soi.

Il est en rapport avec les mécanismes de la naissance et la relation paternelle.

Sa déficience réduit les impulsions, les désirs, l’enthousiasme, entraîne un appauvrissement de l’imaginaire  et une incapacité à prévoir des plans dans le futur.

Lorsque le Hun est perturbé, le sommeil est agité, avec des rêves violents ou des cauchemars, l’imaginaire est débridé, les pulsions incontrôlables et la colère peut devenir de la violence quand le Hun est en excès.

L’âme s’envole, s’extériorise mais a besoin de l’âme corporelle pour avoir un point d’attache au corps. Une âme séparée de son âme corporelle est vouée à la perte.

 

 

 PO

 

Le Po est l’âme corporelle qui est Yin, (proche du sang) en relation avec le Poumon. Le métal, c'est le Génie blanc, le souffle intérieur.

 

Après la mort le Po tombe et devient Kouei, le revenant, le spectre, le fantôme.

Le Po est la forme physique innée ; on le reçoit aussi héréditairement.

Il conditionne le développement de la forme physique, le fonctionnement du corps et des organes, des mouvements. C’est la partie de conscience la plus proche du corporel.

Il détermine certaines actions et réactions de l’organisme destinées à lui permettre de choisir, sans intervention mentale ce qui lui utile à sa survie et à repousser ce qui est nuisible, permet de passer d’une étape à une autre, de créer de nouvelles structures.

Il s’exprime dans les instincts primaires (succion, déglutition…) dans l’instinct de conservation lié dans l’inconscient à l’attachement au corps, dans l'impulsion psycho-corporelle, contrôle la gestion corporelle et la gestion du stress.

Lorsque le Po est déficient, cela entraîne une perte de l’instinct de conservation, de la vulnérabilité , du désintérêt. Elle entraîne de la mélancolie, comme un deuil qui, ne s’achève jamais et le refus d’accueillir le nouveau.

Lorsque le Po est perturbé, on observe un état obsessionnel, avec une crainte de l’avenir, et le besoin de tout contrôler apparaît.

 

 

 YI

 

En relation avec la Rate, la TERRE.

 

C’est la partie de notre mental responsable de l’enregistrement des expériences, de leur classification, de leur conservation de leur compilation de leur restitution.

Directement relié à la mémoire, il gère la capacité d’intégrer et de reproduire des informations, ces deux phases étant complémentaires dans l’apprentissage.

Lorsque le Yi fonctionne , on comprend aisément, on retient facilement, on conçoit bien et on énonce clairement.

En cas de déficience, la mémoire est faible, la conceptualisation confuse ; la mémoire devient obsessionnelle, il est impossible de se détacher des expériences passées, des idées fixes encombrent le mental.

En excès, l’anxiété ou l’inquiétude chronique priment.

 

 

ZHI

 

En relation avec les reins, l’Eau.

 

Fonction : Force de caractère et sens des décisions, prise de décision, mouvement et énergie sexuelle.

Correspond à la volonté, à la détermination, à la capacité de réaliser une intention. Il est indispensable pour finir une action, sans se laisser détourner par les obstacles. Il apporte autorité et affirmation de soi.

Son excès produit des acouphènes, diarrhées, palpitations.

Sa déficience suscite la peur, un caractère indécis et changeant, le découragement, la démotivation, la fatigue, le manque de vitalité, l’impuissance, la dépression et la soumission à l’adversité.

De la peur ; nous en souffrons tous plus ou moins, comme en font foi nos difficultés à exprimer nos émotions. A l’extrême cette peur conduit à la paranoïa.

Lorsque le Zhi s’exprime trop, on observe témérité, tyrannie, entêtement.

Tous ces manques ou ces excès sont des manifestations réactionnelles à des besoins non comblés ou à l’échec de l’expression de soi.